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Robert Silverberg

        Robert Silverberg est un des écrivains américains les plus connus en France : il est né en 1935 à New-York, entouré de livres et de revues. Il découvre très vite la science-fiction et commence à soumettre des textes dès l'âge de 14 ans. Mais il a démarré sa carrière d'écrivain au cours de sa 18eme année, avec une nouvelle puis son premier roman (revolt on alpha C). Dès ses 20 ans, il reçoit le prix Hugo en tant qu'auteur le plus prometteur. C'est un grand privilège, car personne d'aussi jeune n'a jamais été récompensé par ce prix.
        Au début, il écrit un très grand nombre de nouvelles, plutôt "commerciales", qu'il publie dans plusieurs magazines, au mépris de toute qualité. Sa plume est tellement prolifique qu'il prend plusieurs pseudonymes (25 pseudos différents !), grâce auxquels il remplit parfois des magazines à lui tout seul. Une légende court d'ailleurs sur ce surhomme : il aurait été capable à l'époque d'écrire une nouvelle par jour, sur le thème et suivant la longueur exigée par les éditeurs. Dans tous les cas, il a réussit à écrire plus de 200 nouvelles entre 1957 et 1959, seul ou en collaboration avec Randall Garett. Il ne se contente pas d'écrire de la science-fiction et publie également dans des magazines de genres (policiers notamment). Il juge pourtant ce qu'il écrit de médiocre qualité, et lassé également par le manque de débouchés, il décide de se retirer du monde de l'écriture de science-fiction dès 1959. Il se tourne alors vers des ouvrages de vulgarisation pour la jeunesse, qui lui valent une grande reconnaissance. Il touche également aux documentaires pour les adultes.
        Frédérik Pohl, alors rédacteur en chef du magazine Galaxy réussit quelques temps plus tard à le persuader de reprendre son activité, sous couvert d'écrire une SF plus littéraire. Silverberg reprend alors son activité, en 1967, avec deux romans : les déportés du cambrien et un jeu cruel. Il livre par la suite d'autres romans, complètement différents du début de sa carrière : il semble avoir oublié les clichés de la science-fiction, les monstres de l'espace, les happy-end obligatoires pour écrire une SF ambitieuse... Il réfléchit plus au caractère de ses personnages, les rend plus profonds et rend ses histoires plus personnelles. C'est alors qu'il commence à écrire des chefs-d'oeuvres, des drames humains dans des univers tout droit sortis de son cerveau, des personnages cherchant à vire, malgré le regard des autres. C'est à cette période qu'il écrit les monades urbaines, l'oreille interne...
        En 1973, il se laisse à nouveau tomber le monde de l'édition car il ne se sent plus inspiré : écrire lui coûte plus que cela ne lui apporte. Le fait que le public semble peu à peu l'abandonner n'y est sans doute pas pour rien. Il annonce de nouveau son intention de se retirer de la science-fiction en 1976, après la parution de Shadrak dans la fournaise. Mais il continue à éditer des anthologies, gardant contact avec le monde de l'édition.
        Quatre ans plus tard, en 1980, il recommence avec le Château de Lord Valentin, début du cycle de Majipoor, dans une série de fantasy où l'on retrouve son originalité au service d'un univers fantasmagorique. Il publie de nouveau de façon régulière, de nombreux romans dont la qualité reste inégale. En 1997, de nouveau déçu par son public, il annonce qu'il arrête l'écriture de SF pour se consacrer à la publication d'anthologie.
        Aujourd'hui encore, il vit à San Francisco et continue d'écrire tous les jours. Son oeuvre est immense, mais très inégale, étant capable du pire comme du meilleur. On peut toutefois y distinguer quelques thèmes récurrents : des personnages isolés de la société ; d'autres exerçant le pouvoir et par là se retrouvant seuls ; le voyage formateur, révélateur.

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Dernière mise à jour :
18 août 2006
     
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