Peggy, la femme de
Garett, s'est suicidé au bout d'à peine un an de
mariage. Nul ne comprend pourquoi, pas même son mari, qui
avait bien vu la dépression arriver pourtant. Mais sa femme
demandait tant de la vie ! C'est ce qu'il aimerait faire comprendre
à son beau-père, Colemann. Mais ce dernier lui voue
une haine obsessionnelle, qui n'a d'égal que l'incroyable
entêtement de son gendre à vouloir lui donner des
explications. Et bien entendu, il est persuadé que sa fille
ne s'est pas suicidé, mais que Garett l'a assassiné.
Cet enchevêtrement de deux individus que rien ne réunit,
si ce n'est une femme, conduit à une invraisemblable chasse
à l'homme dans les ruelles d'une sombre Venise.
Le roman de Patricia Highsmith n'est pas un roman policier
à proprement parler, puisqu'il n'y a ni enquête ni
meurtre. Par contre, le suspens et un cadre étrange rend
l'atmosphère bien angoissante. Dans ce cadre, elle demeure
vraiment la reine du roman noir psychologique, dans une Venise
peu touristique.