Le
prince Genji, fils de la Favorite, a été destitué
par son propre père, l'empereur. Mais loin de considérer
ce fils comme indigne, le Souverain lui a retiré son caractère
royal pour le protéger, pour qu'il puisse survivre à
la jalousie de la grande Epouse, qui veut voir son propre fils
sur le trône. Celle-ci sait très bien d'ailleurs
qu'il n'en est pas digne, mais tous les moyens sont bons pour
acquérir le pouvoir.
Et le prince grandit, devenant un jeune homme admirable,
aimé de toutes les femmes. Pourtant, les étranges
morts qui l'entourent depuis sa naissance, dont celle de sa propre
mère, et d'une de ses amantes, conduisent Dame Murasaki
et le propre beau-frère de Genji à douter de sa
longévité...
Nagao Seio s'est servi du très célèbre
ouvrage intitulé Le dit du Genji, écrit par
la dame de compagnie Murasaki Shikibu pendant la période
de Heian (IXe au XIIe siècle) au Japon pour écrire
un roman policier haletant. L'intrigue est étonnamment
bien ficelée et tient le lecteur en haleine jusqu'aux toutes
dernières pages du livre.
On peut aussi signaler l'excellente traduction de
Karine Chesneau, qui a su rendre au texte une beauté littéraire
très agréable (bien que je ne sois pas spécialiste
:-)).