Horace
est proviseur d'un lycée de province. Il a sut vivre sa
vie et ne se repose que dans l'hyperbole. Il a décidé
de foncer dans un destin superlatif et s'enterre dans cette vie
qui ne le rend pas heureux. Pourtant, dans sa jeunesse, tout lui
a réussi : l'argent, le bonheur, la gloire... Mais par
esprit de contradiction, il a décidé de vivre une
vie médiocre, le comble de la médiocrité.
Mademoiselle Liberté, elle, n'a que 18 ans et elle refuse
ce que la plupart des femmes tolèrent : un amour imparfait,
sans folie. Elle ne veut faire aucun compromis, préférant
vivre une journée merveilleuse, parfaite, avec l'homme
qu'elle aime plutôt que toute une vie de bonheur tout relatif.
Elle décide de chercher avec Horace la perfection d'un
amour sans faille...
Comme d'habitude dans les romans d'Alexandre Jardin, on
y retrouve (avec lassitude?) le combat pour la perfection amoureuse,
la peur du mariage et de ses imperfections dues à l'habitude.
L'énergie qui découle de cette véritable
gloire à l'amour est très fraîche, même
si cette véritable glorification de l'amour finit par lasser
bien avant la fin du roman. Cela finit par devenir un combat amoureux
qui n'aboutit à rien de positif : l'amour n'en sort pas
grandit, loin de là et les personnages ne sont mêmes
pas heureux.
Un ode à l'amour très négatif, rendant quasiment
le véritable amour impossible... Alexandre Jardin y a certainement
trouvé une source de commerce très lucratif. N'aurait-il
pas du se demander comme une si jeune femme de 18 ans pouvait
avoir autant d'idées si arrêtées sur l'amour?
