Nikki
est romancière : elle raconte l'histoire de sa vie, sans
complexe, animée d'une incroyable force de vivre. Pour
son premier roman, elle a choisi le pseudo de Coco en référence
à Coco Chanel, qu'elle admire profondément. Elle
partage sa vie et son désordre intérieur avec un
jeune peintre, Tian Tian, un peu paumé mais d'une tendresse
exceptionnelle. Ils sont réciproquement leur source d'inspiration
dans une relation qui est tout sauf charnelle : le peintre est
en effet impuissant et ne saura jamais la combler sexuellement.
Peu à peu, Coco recherche la fièvre
sexuelle dans les bras d'un allemand, Mark, éphèbe
au corps d'Aryen. Ce dernier passe petit à petit du statut
d'objet sexuel sans importance à celui d'amant dont elle
ne peut plus se passer. Mais elle signe alors sa perte et celle
de ses amours.
Ce roman a eu des réactions très virulente
en Chine où il a été publié : en effet,
très rapidement, Weihui a été accusé
d'être fortement influencée par la culture occidentale
et d'écrire de la pornographie. Son roman a donc été
brûlé mais cet autodafé a suscité de
vives réactions parmi le public. Cette censure moderne
a été un total échec, puisque des versions
pirates du roman s'arrache à la sortie des discothèques
chinoises et une version en Chinois est disponible sur le net.
Pourtant, les lecteurs occidentaux risquent d'être
déçus s'ils s'attendent à un ouvrage enflammé
ou polémique sur la politique chinoise : en fait, l'histoire
est plutôt douce et romantique, même si la narratrice
semble obsédée par le plaisir et la recherche de
son corps.
J'avoue avoir lu ce roman pour son côté
provocateur, qui reste appréciable. Mais l'histoire s'essouffle
très vite et son rythme trop lent rend ce roman un peu
indigeste. De plus, le niveau de lecture et son contenu un peu
cru en rend l'exploitation difficile, même en lycée.