Isidore
Katzenberg est un ancien journaliste scientifique à la
retraite ; il a déjà eu comme collaboratrice Lucrèce
Nemrod, elle-même pigiste dans son ancien journal, au cours
d'une enquête sur le père de nos pères.
Quand un nouveau mystère éclate, il décide
de faire appel à elle, bien qu'il n'ai pas eu de ses nouvelles
depuis longtemps.
En
effet, un célèbre médecin psychiatre, Samuel
Fincher, vient de mourir juste après sa victoire aux échecs
contre un ordinateur monstrueux. Il a ainsi gagné le titre
de champion du monde d'échecs, redonnant le titre aux humains.
Et phénomène étrange, il semble être
mort en plein extase, dans les bras de sa fiancée, une
superbe mannequin du nom de Natasha Andersen. L'enquête
déclare qu'il est mort d'amour, déchainant les fantasmes
des foules !
Mais
Isidore est persuadé qu'autre chose se cache derrière
cette histoire. Un mystère dissimulé derrière
le cerveau le plus intelligent du monde...
Après une série de romans sur le monde des
foumis, après avoir exploré l'évolution humaine,
la mort, le monde des anges, Bernard Werber revient avec une découverte
du cerveau et de ses alchimies. Toutefois, je n'ai pas retrouvé
le plaisir que j'avais pu avoir à lire d'autres romans
de Werber... J'ai découvert avec plaisir des explications
sur les hormones, sur le cerveau, sur le fonctionnement de la
vision, de l'ouie... comme d'habitude, Bernard Werber sait mêler
la romance à des explications scientifiques. Mais comme
d'habitude aussi, il utilise sa petite recette littéraire
qui commence à me lasser : deux histoires parallèles
qui petit à petit se rejoignent pour ne former qu'une à
la fin du roman, éclaircissant le lecteur sur certains
points, bien avant les enquêteurs. La formule était
sans doute bien trouvée pour les fourmis... De courts paragraphes
rythment sans doute le récit de façon à l'accélérer
quand les besoins de l'intrigue se font sentir, mais il serait
peut-être temps de changer, non? Ce qui n'enlève
par ailleurs rien à la qualité des recherches d'ordre
scientifique effectuées par l'auteur : il réussit
le tour de force de les intégrer dans son récit
faisant le régal d'un public aux compétences scientifiques
par toujours prouvées.
Bernard Werber utilise aussi une autre astuce littéraire
: finir son court chapitre par une question ou une situation à
laquelle répond le début du chapitre suivant, qui
par ailleurs n'a rien à voir ; c'est une petite manie de
l'auteur qui peut sembler amusante et intéressante, mais
qui finit par lasser quand elle est trop répétée...