Romilly
n'a jamais été formée pour son don... Pourtant,
tout le monde semble savoir qu'un télépathe non
entraînté est un danger pour lui-même et pour
les autres... Sauf son père, qui refuse d'entendre parler
du laran, depuis que son frère Ruyven a déserté
le château contre son avis pour être formé
dans une tour. Et Romilly sent son laran s'éveiller
: elle a l'impression de devenir un faucon... Elle a donc hérité
du don des Aldarans de ressentir ce que vivent les animaux, chevaux,
faucons...
Elle
rêve de liberté. Hélas, elle est née
femme, et dans ce château, c'est l'ainé des garçons
qui devrait hériter de son père. Mais le plus jeune
de ses frères, puisque l'aîné est parti, est
incapable de dresser chevaux et faucons. Son père déplore
qu'elle soit née fille, elle qui pourrait être une
si bonne dresseuse. Mais ce n'est pas le rôle d'une fille.
Et
quand son père décide de la marier au seul homme
dont elle n'aurait jamais voulu, Romilly se désespère
: comment éviter ce mariage pour lequel son père
s'est engagé? Comment rester avec les animaux qu'elle adore?
La
romance de Ténébreuse commence donc par les
âges du chaos, période où les hommes ont voulu
jouer aux apprentis sorciers : ils ont fait des possesseurs du
laran, facultés télépathiques diverses,
du bétail de reproduction, mais ont oublié les conséquences...
Et le laran est un danger à l'adolescence puisqu'il
se révèle souvent brusquement, soumettant son possesseur
à rude épreuve : c'est la maladie du seuil. C'est
donc ce que devra affronter Romilly dans ce roman, entre la rébellion
face à une condition féminine qui ne conviendrait
à aucune femme sensée et libre, et son désir
de liberté.
La
condition de la femme est un thème cher à Marion
Zimmer Bradley, dont c'est un des thèmes centraux de ses
romans. C'est un de ses excellents romans, où la société
de Ténébreuse nous apparaît dans toutes ses
contradictions.
Sur la même période, voir également Reine
des Orages! Et ne pas oublier aussi le premier tome de la
série, qui explique beaucoup de choses : la planète
aux vents de folie...