Rascar,
seigneur d'Hammerfell, est plongée dans une vendetta contre
les Storn depuis des décennies, tellement loin que ni les
uns ni les autres ne se souviennent de la raison de ces combats.
Il y a perdu d'ailleurs son dernier fils et a épousé
sa promise. Erminie lui donne deux fils, les jumeaux Conn et Alastair.
Quand Rascar succombe à son tour dans l'attaque de son
château, alors que les jumeaux sont encore des bébés,
Erminie fuit avec eux et un fidèle serviteur, Markos. Dans
la course, prenant chacun un des jumeaux dans ses bras, ils sont
séparés et se persuadent chacun de leur côté
que l'autre est mort, emportant un des enfants dans la mort avec
lui.
Les jumeaux grandissent, élevé dans l'espoir de
voir renaître leur royaume, chacun étant persuadé
d'être le seul survivant de la vendetta, et par là
même, le dernier duc d'Hammerfell.
Marion Zimmer Bradley aime bien les histoires de jumeaux,
surtout quand il se révèle qu'ils n'ont pas les
mêmes capacités. C'est le cas dans ce nouveau volet
de la Romance de Ténébreuse, où Conn, le
fils cadet, hérite de la quasi-totalité du laran,
alors que son frère aîné de 20 minutes est
presque sourd mentalement. C'est toujours le cas pour les jumeaux,
l'un s'attribuant toutes les capacités aux dépens
de son frère. Dans cette histoire, cela pourrait ne pas
être génant : Alastair est en effet l'aîné
et donc l'héritier en titre du duché d'Hammerfell;
Conn mériterait donc bien un compensation. Sauf qu'ils
sont tous deux persuadés d'être le seul survivant.
Un autre thème que Marion aime aborder dans ses romans
se retrouve ici : celui de la capacité ou de l'incapacité
d'un être humain à gouverner d'autres hommes. Ici
le problème se corse, puisque c'est le cadet qui a le plus
de possibilité, alors que l'aîné devrait gouverner...
Elle nous montre donc un jeune homme superficiel, préoccupé
de retrouver son héritage, sans toutefois en mesurer les
véritables conséquences.
Il ne s'agit pas de son meilleur ouvrage, qui s'inscrit toutefois
dans la lignée du Loup des Kilghards.