Killashandra
est une étudiante destinée à devenir une
grande chanteuse soliste : elle y travaille très dur depuis
des années, voulant de toutes ses forces réaliser
son rêve. Pourtant, les examens finaux voient son échec
: elle a "quelque chose" dans la voix qui l'empêchera
à tout jamais d'être une vrai chanteuse soliste,
une star de l'opéra. Elle pourra à tout le moins
devenir une bonne choriste, perdue au milieu de tant d'autres.
Pour Killashandra, c'est la fin des illusions...
Elle refuse ce destin de second violon et encaisse sa blessure
en se réfugiant dans son orgueil. Elle quitte l'école
sur un coup de tête et part en direction de l'astroport,
bien décidée à refaire sa vie. C'est là
qu'elle rencontre Carrik, un fier chanteur-crystal... D'un abord
enjoleur, il la séduit par son côté bon vivant
; sa richesse n'est sans doute pas pour rien dans le désir
qu'a la jeune femme de se rapprocher de ce mode de vie facile.
Un beau jour, quelques semaines à peine après avoir
fait connaissance, l'homme est pris de convulsions et dit à
Killashandra qu'il doit retourner sur sa planète, Ballybran.
Elle décide de devenir à son tour chanteuse-crystal,
même si les implications sont encore très floues
pour elle... Elle sait que si elle échoue, elle n'aura
plus le droit de quitter la planète. Mais elle n'en est
plus à son premier échec...
Anne McCaffrey se rattrape dans cette série de la
transe du crystal : elle est bien meilleure que celle du vol
de Pégase, qui somme toute était assez décevante.
C'est un bon début pour cette série, dont le défaut
majeur est d'être épuisée chez l'éditeur
à partir du second tome... Il faudra donc attendre un peu
pour connaître la suite des aventures de cette jeune chanteuse
déchue dont la force de volonté est très
puissante. C'est un personnage très complet, qui réussit
le tour de force à se montrer désagréable
tout en restant très attachante. Anne McCaffrey a prouvé
par ce roman qu'elle sait créer des personnages entiers,
importants et pas vide de sens comme certains de ses autres romans
auraient pu le faire craindre.