Le
deuxième Passage approche. Voila plus de deux siècles
que les colons ont attérit sur Pern, petite planète
à l'origine plutôt agréable, très vivable
pour une peuplade désirant retourner aux origines de l'homme
et renoncer à un monde technologique. Quelques dizaines
d'années après leur arrivée, pourtant, tout
se gâte. La planète est en effet soumise aux aléas
d'une étoile rouge, erarnte et passant à proximité
de Pern ; sa particularité est de faire pleuvoir des "Fils",
redoutables orgnismes vivants brûlant tout sur leur passage.
Quand l'erratique étoile quitte le ciel de Pern, les hommes
sont tranquilles pour deux ans ans environ. Et en deux siècles,
ils ont le temps d'oublier le danger. La plupart croient en l'existence
des Fils alors que l'échéance se rapproche et ils
se préparent à l'inévitable, avec l'aide
des chevaliers dragons, créés pour lutter contre
le fléau et dont le nom est tiré des animaux mystiques
qui peuplaient la terre. Ils ont pour charge de brûler les
Fils en plein vol avant qu'ils ne touchent le sol et ne détruisent
tout ce qu'ils touchent.
Mais quelques uns ne croient pas en leur existence et sont persuadés
qu'il s'agit d'une fable destinée à justifier de
l'existence des chevaliers. C'est le cas du seigneur Chalkin de
Bitra, qui refuse de préparer son fort et de protéger
ses terres. Il est persuadé que les chevaliers dragons
ne sont là que pour le transport des hommes et vivent aux
dépens de leur société...
Ce retour d'Anne McCaffrey dans le monde livresque me rassure
quelque peu sur la qualité de son écriture et de
son imagination. Les derniers livres que j'avais lu d'elle faisaient
en effet partie du cycle le vol de Pégase, qui ne constitue
pas un chef d'oeuvre, loin de là. J'étais presque
décidé à oublier cet auteur. Heureusement,
l'oeil du dragon est bien meilleur que ses ouvrages précédents
et me réconcilie avec l'auteur. Pern est une invention
fabuleuse, très complète, bien structurée.
Le thème du retour des Fils après une longue absence
qui justifie les doutes que l'on peut avoir sur leur existence
a toutefois déjà été traité
auparavant. La nouveauté réside dans le fait que
les colons n'ont pas encore oublié leur ancien statut et
sont malheureux de perdre peu à peu la technologie qui
leur reste.