En
1600, Blackthorne a quitté l'Angleterre, sa terre natale, depuis
deux ans, pour partir à la découverte et à la conquête du Nouveau
Monde. Dépassant le détroit de Magellan, il est pris dans une
tempête effroyable qui ballote son bateau dans tous les sens.
A son réveil, il comprend qu'il a enfin atteint les
Japons. Mais aussi qu'il est prisonnier, ainsi que ses hommes.
Très vite surnommé Anjin-san, qui signifie pilote, de par sa fonction,
il est vite intrigué par ce pays et ses moeurs qui lui semblent
aussi étranges que les siennes paraissent barbares aux Japonais.
Comment s'intégrer dans cette société féodale, où le sens du devoir
atteint des extrémités inimaginables en Europe ? Comment survivre
surtout, dans ce pays où le moindre mot prononcé au mauvais moment
peut lui valoir la mort immédiate? Et aussi, comment survivre
et se faire comprendre sans même parler la langue de ces gens?
Heureusement, Mariko-san, une japonaise élevée en partie par les
Jésuites, parle le portugais et le latin et permet au Anjin-san
de se faire comprendre. Emettant des idées révolutionnaires, il
est enfin écouté par un de leurs grands chefs, alors que le contexte
politique semble compromis...
Apparemment, il s'agit d'un des grands romans à succès
de James Clavell. Pour une fois, la réputation qui précède ce
roman est vérifiée. Il s'agit d'un roman d'aventure très prenant,
qui rend compte du choc dû à la rencontre entre deux cultures
complètement différentes, tant au niveau des mentalités que du
savoir-vivre. Il fait également découvrir au lecteur une civilisation
inconnue, presque magique, qui voit l'émergence des geishas, l'attitude
provocante des samourais... Et donne corps à tous ces noms que
les européens connaissent, sans savoir ce qu'ils sont exactement.
Roman d'une grande richesse, passionnant et qui nous
propose un second tome, pour notre plus
grand plaisir...