Blackthorne
n'a plus le choix, maintenant. Il doit collaborer s'il veut survivre
: nommé samouraï par Toranaga qui le protège, il lui propose de
remettre son bateau en état pour partir à la conquête du bateau
noir, que contrôlent les Portugais et qui apporte la soie venue
de Chine, tous les ans. Ce moyen de pression pourrait contraindre
les Jésuites à se ranger du côté du terrible daimo. Mais ce dernier
peut difficilement négocier : il semble isolé par ses anciens
alliés, condamné à se rendre à plus ou moins grande échéance,
lui qui n'avait jamais baissé la tête. Il doit chercher des appuis
de tous les côtés, souvent secrètement pour éviter à ses ennemis
de comprendre ses manoeuvres.
Blackthorne a du mal à comprendre les fonctionnements de
la société japonaise. Mais heureusement, la belle Mariko-san est
là pour l'aider : elle lui apprend le japonais, lui sert de traductrice...
Mais elle sert son pays et son daimo avant tout et l'Anjin-san
devrait ne pas l'oublier. Lui sera-t-elle d'une aussi grande aide
que le présent semble le laisser supposer?
Aussi magique que le premier tome, ce dernier volet montre
les subtilités des valeurs japonaises : valeurs morales ou le
courage et l'obéissance ont la première place, où l'amour prend
des proportions différentes. L'histoire tourne toujours autour
de Blackthorne, cet anglais rentré au service des Hollandais comme
pilote d'un navire maintenant capturé par les Japonais, qui ne
savent toujours pas le manipuler correctement. Mais ce qui ressort
le plus n'est pas cette histoire autour d'un héros, mais plutôt
le choc entre ces deux cultures si différentes, et la tentative
de quelques uns des personnages pour se comprendre et se lier
d'amitié... et parfois plus. Mais par de-là l'amitié, l'amour
ou tout autre sentiment, les valeurs les plus profondes reste
celles de l'obéissance et de l'honneur.
Suite et fin du premier tome, à lire
en premier, absolument! :-)